Au commencement des siècles, quand Ýmir s’établit,
Il n’y avait rien, ni sable, ni mer, ni froides ondes
De terre point n’y avait, ni de ciel au-dessus
Seul le vide béant et d’herbe nulle part.
La Voluspa (« récit de la voyante ») est un des textes les plus célèbres de la mythologie nordique. L’histoire du monde y est contée sous forme de prophéties, de sa naissance jusqu’au Ragnarok qui verra la fin et le renouveau de l’univers.
De la même façon que la voyante du poème original raconte ses visions, la musique décrit à travers ses quatre mouvements une histoire et un destin du monde. Chaque tableau est le condensé d’une atmosphère, l’arrière plan d’une scène qui propose une vision personnelle de ces prophéties.
Les différentes ambiances sonores créées par des nappes, des mélodies modales, mais aussi par des rythmes obstinés et incisifs, nous inscrivent dans un univers païen, ancien, légendaire. Cependant, la symbiose entre l’orchestre et synthétiseurs, ainsi que le contraste des timbres présents tout le long de l’album, loin de vouloir nous transporter dans le passé au milieu de la culture scandinave, reflètent plutôt l’envie d’inscrire ces épisodes dans le présent ou même dans un futur proche.
Présentation de Rosa Elena Monroy Castillero
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